Astuces et recommandations pour réussir son CPE

Anticiper dès la phase de cadrage

Un CPE réussi repose sur une préparation méthodique. Dès les premières réflexions, il est recommandé de :

• 🔹Réaliser un pré-diagnostic énergétique pour identifier les gisements d’économie
• 🔹Définir les objectifs stratégiques du projet (énergie, CO₂, finances, confort, image…)
• 🔹Lister précisément le périmètre bâti concerné
• 🔹Anticiper les contraintes d’usage, de travaux ou de financement
• 🔹Vérifier la faisabilité juridique (marché public, délégation, groupement...)

📝 Conseil : impliquer dès le départ la direction générale, les utilisateurs et le service finances.

Rédiger un programme fonctionnel clair

Le cahier des charges est la colonne vertébrale du CPE.

🔎 Il doit inclure :

• 🔹Une définition claire des objectifs de performance énergétique (kWh/an, % de gain…)
• 🔹La ligne de base de consommation, construite sur plusieurs années
• 🔹Les indicateurs de performance (KPI) à suivre
• 🔹Les obligations de moyens et de résultats
• 🔹Les modalités de mesure et de vérification (méthode IPMVP, plan de comptage, fréquence de reporting)
• 🔹Les pénalités et incitations en cas de non atteinte / dépassement

📎 Astuce : s’inspirer de modèles de CCTP standardisés validés par l’ADEME ou la FNCCR.

S’entourer des bons partenaires

Pour garantir le succès technique, juridique et économique du CPE :

• 🔹Faire appel à un AMO expérimenté en performance énergétique et montage contractuel
• 🔹S’appuyer sur des bureaux d’études spécialisés CPE, avec références
• 🔹Travailler avec un prestataire certifié (OPQIBI, ISO 50001, RGE)
• 🔹Vérifier la capacité du candidat à assumer un engagement de résultat pluriannuel

👥 Le dialogue compétitif ou le marché global de performance sont souvent adaptés à ce type de projet.

Construire une ligne de base robuste

La ligne de base énergétique (baseline) est le point de comparaison qui conditionne toute la réussite du contrat.

Pour qu’elle soit fiable :

• 🔹Utiliser au moins 3 années de consommation historique
• 🔹Corriger les données selon les degrés-jours ou autres facteurs d’usage
• 🔹Documenter les hypothèses retenues
• 🔹Préciser les cas de révision de la baseline (changement d’usage, travaux extérieurs au CPE…)

💡 Astuce : opter pour l’option C de l’IPMVP (mesures globales) dans les bâtiments complexes.

Prioriser les actions les plus efficaces

Dans un CPE, il est essentiel de hiérarchiser les actions en fonction de leur efficacité énergétique et de leur temps de retour sur investissement.

📊 Quelques priorités classiques :

Sécuriser le financement du projet

Avant de lancer le marché :

• 🔹Identifier toutes les aides mobilisables (CEE, ADEME, Région…)
• 🔹Construire un plan de financement réaliste avec plusieurs scénarios
• 🔹Intégrer le CPE dans la stratégie patrimoniale pluriannuelle
• 🔹Envisager le recours à un tiers-financement si le budget est contraint

📎 Conseil : préparer tôt les demandes de subvention, car les délais sont parfois longs.

Suivre, analyser et ajuster en continu

Le suivi de performance est le cœur du contrat.

• 🔹Installer un système de comptage fiable (sous-compteurs, télérelève…)
• 🔹Suivre les données tous les mois
• 🔹Organiser des comités de suivi réguliers
• 🔹Mettre en place un plan d’action correctif en cas de dérive

💡 Astuce : certains prestataires proposent des plateformes web de suivi énergétique avec visualisation dynamique.

Communiquer et impliquer les usagers

Le changement de comportement est un levier majeur de réussite.

🎯 Recommandations :

• 🔹Informer les occupants des travaux à venir
• 🔹Former les agents techniques à la nouvelle GTB
• 🔹Mettre en place des campagnes d’écogestes
• 🔹Valoriser les résultats obtenus (affiches, écrans, bilan annuel…)

📣 Une communication pédagogique et régulière aide à maintenir l’adhésion dans la durée.

Éviter les erreurs classiques

Liste des pièges à éviter :

• 🔹Ligne de base non validée ou trop floue
• 🔹Marché rédigé sans clause claire de garantie de performance
• 🔹Travaux trop limités pour générer de vrais gains
• 🔹Absence d’AMO compétent
• 🔹Suivi énergétique défaillant ou inexploité